Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du Numérique et de l’Innovation, et Thierry Mandon, secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche, ont lancé le 20 janvier la stratégie « France IA », relative au développement de l’intelligence artificielle en France.
Le temps presse, « il est plus que temps que la thématique entre dans le débat public » a déclaré Axelle Lemaire, à l’occasion de la journée d’audition publique organisée par l’OPECST (Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques).
Dans un premier temps, dix groupes de travail ont été constitués sur tous les aspects de cette discipline comme « l’application médicale de l’IA, où les potentialités sont énormes », mais aussi la formation des experts en IA, à la sécurité et la souveraineté nationale ou encore à l’anticipation des impacts macro-économiques et sociaux. A l’issue de ces travaux, une série de recommandations et de propositions sera publiée mi-mars. En parallèle des équipes réfléchiront sur des thèmes plus précis comme les véhicules autonomes, les villes intelligentes, la robotique. Enfin la CNIL lance ce 23 janvier ses propres travaux concernant l’éthique dans les algorithmes et l’intelligence artificielle.
L’objectif est de « permettre à la France de se positionner comme championne d’un sujet qui suscite l’attention des médias et des grandes entreprises de nouvelles technologies, notamment américaines ». Mais l’application de l’intelligence artificielle en santé impose des choix prévient Gilles Dowek, directeur de recherche à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) : « Une machine peut prendre la tension d’une personne âgée à la place d’une infirmière. Mais cette automatisation coupe le lien des personnes âgées avec d’autres personnes et facilite leur isolement ».
Hospimedia, Jérome Robillard (20/01/2017); Le Figaro, Lucie Ronfaut (20/01/2017)
