Présentée comme un moyen pour les femmes de préserver leur fertilité, de leur donner plus de temps pour mener leur carrière professionnelle, ou pour trouver le « bon partenaire », la congélation d’ovocyte est finalement peu effective. Une étude, menée par une clinique de fertilité à Melbourne, constate que très peu de femmes qui congèlent leurs ovocytes finissent par les utiliser, confirmant des études antérieures, menées notamment en Californie.
L’étude a été menée en Australie, sur 100 femmes qui avait congelé leurs ovocytes entre 1999 et 2014, pour « retarder leur procréation », sans motif médical. Elles avaient en moyenne 37 ans au moment de la congélation, et 40 ans au moment de l’enquête. 86% étaient célibataires au moment de la procédure, contre 67% au moment de l’enquête.
A l’issue de l’étude, seules 6% de ces femmes avaient utilisé leurs ovocytes congelés, et 3% avaient mené à terme une grossesse à l’aide de ces ovocytes. 22% sont tombées enceintes, mais dans la plupart des cas sans utiliser les ovocytes congelés : les grossesses étaient « naturelles » ou suite à des FIV utilisant des « ovocytes frais ».
La plupart des femmes interrogées ont expliqué qu’elles ne souhaitaient pas être mère célibataire, et préféraient tenter de concevoir naturellement. Au terme de l’enquête, seule 21 % des femmes étaient fermement décidées à utiliser leurs ovocytes congelés.
Les auteurs estiment que ce type de statistiques devrait être transmis aux femmes qui souhaitent congeler leurs ovocytes, ainsi que les taux de grossesse suite à une FIV utilisant des ovocytes congelés : celui-ci dépend en partie de l’âge de la femme au moment de l’implantation, et du nombre d’ovocytes congelés. Avec 8 ovocytes congelés, « les chances d’avoir un bébé » sont de 41% chez les femmes de moins de 35 ans au moment de la congélation, et de 20% chez les femmes de plus de 35 ans au moment de la congélation.
Huffington Post, Rachael Rettner (23/01/2017)