Trois mille personnes se sont rassemblées dimanche à Bruxelles pour la 8ème édition de la Marche pour la vie, avec pour slogan « protéger les plus faibles pour une société plus humaine ». Les manifestants ont parcouru l’itinéraire prévu en silence « en hommage aux personnes qui souffrent. Pour les personnes qui n’ont jamais vu la lumière du jour, pour les femmes qui souffrent après un avortement et pour celles qui estiment que leur vie ne vaut plus la peine d’être vécue ». Les organisateurs ont également déclaré : « nous manifestons en silence car nous estimons que sur des sujets tels que l’avortement et l’euthanasie, il faut pouvoir ouvrir un dialogue pacifique. Le silence est également une réponse aux débats agressifs qui sont trop présents dans la sphère publique et qui ne mènent à rien ».
Cet évènement a en effet eu lieu quelques jours après une polémique déclenchée à l’Université de Louvain (UCL) : une note de cours de Stéphane Mercier, chargé de cours dans cet université, dans laquelle il qualifie l’avortement de « meurtre » , s’est rapidement répandue sur les réseaux sociaux mardi dernier. Dans un communiqué, l’université a déclaré que cette note était « en contradiction avec ses valeurs ». L’enseignant a été immédiatement convoqué, et les deux cours dont il était en charge « suspendus jusqu’à nouvel ordre ». Une procédure disciplinaire a été engagée vendredi à l’encontre du professeur, qui a déclaré : « Il est de ma tâche en tant que philosophe de méditer librement sur le sens et la dignité de la vie. Une université catholique devrait selon moi défendre la dignité de la vie. Je crois que les étudiants universitaires sont parfaitement capables de penser de manière critique et de comprendre la valeur qu’a la liberté d’expression ».
La libre (21/03/2017; 24/03/2017; 26/03/2017)