L’Agence de Biomédecine s’estime satisfaite des résultats du protocole Maastricht III mis en œuvre dans certains centres hospitaliers français. Ce protocole concerne le prélèvement d’organes sur donneurs décédés après limitation ou arrêt des thérapeutiques (LAT), dans le cadre de la loi Leonetti (2005).
Le protocole, « très précis et consensuel » a été rédigé par l’Agence de Biomédecine, qui a retenu « trois grands principes » : « les soins de fin de vie incluent l’opportunité de donner ses organes et tissus après sa mort » ; « l’éventualité d’un prélèvement ne peut interférer ni dans la décision de LAT, ni dans son mode de réalisation, ni dans les soins palliatifs d’accompagnement. Elle ne doit en rien conduire à causer ou accélérer le décès » ; « la décision et la mise en œuvre de la LAT sont sous la responsabilité de l’équipe médicale de réanimation indépendamment de toute procédure potentielle de don d’organes ». Par ailleurs le donneur doit être âgé de moins de 66 ans.
Cette catégorie de donneurs représente « une source potentielle de greffons supplémentaires » : « Après deux ans d’activité, 145 donneurs ont été recensés sur 9 sites, 75 ont été prélevés permettant la réalisation 133 greffes rénales », 37 greffes hépatiques et 3 pulmonaires.
Au vu de ces résultats, l’Agence de Biomédecine estime que ce programme peut être étendu à d’autres centres hospitaliers que ceux initialement autorisés.
Note Gènéthique:
Prélèvement d’organes après arrêt des traitements : Une profonde réflexion reste à mener en France
L’Agence de la biomédecine fait un premier bilan du protocole de don d’organes « Maastricht III »
Le quotidien du médecin (13/04/2017)