Commercialisée depuis 2002 en France, le groupe pharmaceutique Bayer fera l’objet d’une action groupée en justice. Resist[1] s’est alarmé quant au lien possible du décès d’une femme avec son allergie développée au nickel, présent dans le contraceptif.
« Les informations fournies dans la notice initiale, notamment sur la composition du dispositif, n’étaient pas conformes aux données dont a toujours disposé Bayer », estime Me Charles Joseph-Oudin, l’avocat de Resist auquel les dossiers de 400 femmes ont été confiés.
Suite à une étude épidémiologique, l’ANSM[2] a demandé l’avis d’un comité d’experts indépendants (cf. : Dispositif de stérilisation Essure : une expertise indépendante est en cours) qui a conclu « qu’il n’y [avait] pas de risque globalement plus élevé, qu’il fallait améliorer l’information des patientes sans qu’il soit nécessaire de suspendre son utilisation ». Cependant, l’ANSM tarde à donner un avis sur ce dispositif (cf. : Modifier la règlementation n”est pas nécessaire).
Au ministère de la santé, la direction générale de la santé ne s’est pas prononcée. Elle suit « les échanges avec les différents acteurs du dossier pour en apprécier les suites ».
[1] Réseau d’entraide, de soutien et d’informations sur la stérilisation tubaire.
[2] Agence Nationale de Sécurité du Médicament.
Le Monde (08/07/2017); Le Parisien (08/07/2017); Science et Avenir (08/07/2017)