En Allemagne, après 12 années d’enquête, la police a reconnu l’infirmier Niels Högel coupable d’au moins 90 meurtres dans les services où il a exercé. Le chef de l’enquête, Arne Shmidt, a indiqué à la presse ce lundi qu’après « 134 exhumations, et plusieurs centaines de témoignages, on peut prouver au moins 90 meurtres et il y en a au moins autant qu’on ne peut pas prouver ».
Fin 2014 l’infirmier avait confessé à un psychiatre le meurtre d’une trentaine de personnes, et une soixantaine de tentatives (cf. Fin de vie: un infirmier avoue le meurtre d’une trentaine de patients en Allemagne). Condamné à perpétuité en 2015 pour deux meurtres et quatre tentatives, il est aujourd’hui inculpé pour 84 nouveaux cas soit 90 assassinats au total avec comme seul mobile invoqué : « l’ennui ».
D’après Arne Shmidt, Niels Högel ne choisissait pas ses victimes en fonction de l’âge ou du sexe, en revanche, il « préférait les patients se trouvant dans un état très critique ». Il procédait à une injection médicamenteuse donnant lieu à une surdose. Une fois les patients au seuil de la mort, il pouvait « démontrer sa capacité à les ramener à la vie ».
Les cliniques de Delmenhorts et d’Oldenbourg dans lesquelles l’infirmier a opéré seront soumises à une enquête pour déterminer les responsabilités car, d’après le chef de la police d’Oldenbourg, « les meurtres auraient pu être empêchés ».
AFP (28/08/2017)