1500 soignants demandent à rencontrer les députés : « Non, une légalisation des injections létales n’est pas la bonne solution »

Publié le 3 Avr, 2018

En 15 jours, la pétition « Non, une légalisation des injections létales n’est pas la bonne solution » a été signée par 1500 soignants. Ils s’insurgent contre la pression exercée par certains députés pour introduire l’ « aide active à mourir » dans la loi (cf. 156 députés signataires d’une tribune pressent le gouvernement sur l’aide médicale à mourir) : « Nous sommes en colère que notre société ne déploie pas tous les moyens nécessaires à améliorer la situation de celles et ceux qui meurent, écrivent ces soignants. Mais nous sommes encore plus en colère quand des élus, au lieu de nous entendre, proposent comme seule alternative à ce mal-mourir de mettre fin aux jours des patients par une injection létale. C’est comme s’ils nous demandaient de casser le thermomètre plutôt que de trouver des solutions pour faire baisser la fièvre ». Elle a été remise aux députés le 27 mars.

 

Les aides-soignants et les infirmières signataires n’acceptent pas « que les injections létales deviennent la seule façon de soulager la souffrance. Nous ne renoncerons pas à notre devoir de bientraitance qui est le moteur de notre engagement professionnel. (…) Mourir dans la dignité n’est certainement pas mourir d’une injection létale administrée par un médecin dont ce n’est pas le rôle ». Pour Marion Broucke, infirmière dans une unité de soins palliatifs de Villejuif, à l’origine de l’initiative, « il y a les fantasmes d’une part – ceux des partisans de l’euthanasie –, et la vraie vie de l’autre. Nous voulons leur faire part de la vraie vie ». Elle reconnait que « les demandes d’euthanasie existent » mais « c’est parce que les patients sont mal pris en charge ». Elle déplore l’acharnement thérapeutique, mais aussi l’insuffisante prise en charge de la douleur par certains médecins. Elle réclame une formation dans ce domaine des professionnels.

 

Les signataires souhaitent être reçu à l’Assemblée nationale pour « faire part aux députés de leur expérience » et attendent la réponse de Jean-Louis Touraine à qui la pétition a été adressée.

 

Pour aller plus loin :

La Croix, Loup Besmond de Senneville (29/03/2018)

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