Une étude universitaire publiée ce vendredi accuse la Chine de falsifier systématiquement ses données sur les dons d’organes. Les trois auteurs ont analysé les données officielles de 2010 à 2016, et y ont découvert « plusieurs indications qui tendent à montrer que les données ont été trafiquées » :
- Ces données concordent avec un modèle mathématique connu : une coïncidence « possible » mais « tout à fait improbable » commente Matthew Robertson, l’un des trois chercheurs.
- Les statistiques de la Croix Rouge sont entachées d’anomalies, notamment des prélèvements d’une vingtaine d’organes par donneurs.
Ce travail publié dans la revue BMC Medical Ethics a été suivi d’appels à « geler toute coopération médicale avec la Chine » : « il était prématuré de croire tout ce disait la Chine sans aucun contrôle », estime une chercheuse. La Chine a en effet commencé à fournir ces données il y a une dizaine d’années, « soucieuse de démontrer qu’elle avait cessé de prélever des organes sur des prisonniers et qu’elle n’avait désormais recours qu’à des donateurs volontaires ».
En juillet, une enquête concluait également que le prélèvement d’organes forcé se poursuivait aujourd’hui en Chine.
Pour aller plus loin :
Trafic d’organes en Chine : une enquête est demandée à l’ONU
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Transplantations d’organes en Chine : bonne évolution ou trafic caché ?
AFP (14/11/2019)