Après une greffe, un patient sur deux menacé par une infection

Publié le 13 Jan, 2020

Les personnes ayant subi une transplantation d’organes sont contraints de prendre, toute leur vie durant, « des médicaments immunosuppresseurs qui les rendent particulièrement vulnérables aux infections (bactériennes, virales ou fongiques) ». Le risque est surtout important dans les douze mois après l’opération, « au moment où les doses d’immunosuppresseurs sont les plus importantes ». Pour les protéger, ces patients bénéficient d’une médecine préventive contre « certaines pathogènes opportunistes, comme le cytomégalovirus, le toxoplasme et le pneumocystis ».

 

Une étude, menée par un collectif de chercheurs suisses, sous la direction des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), de l’Université de Genève (UNIGE) et de l’Hôpital universitaire de Zurich en Suisse, montre cependant que, si les prophylaxies sont efficaces contre les pathogènes référencés, « 50% des patients ont présenté un ou plusieurs épisodes infectieux sévères avec d’autres pathogènes, avec des vulnérabilités très différentes selon le type d’organe transplanté ».

 

Dans les semaines qui suivent l’opération, les patients les plus à risque sont ceux qui ont reçu « un cœur ou des poumons ». Les greffés du poumon restant durablement « vulnérables aux infections », au contraire des greffés du rein, peu exposés. Ces infections, pour 60% d’entre elles sont d’origine bactérienne, « en général causées par des entérobactéries, des bactéries intestinales ayant tendance à développer une résistance aux antibiotiques ». La plupart « touchent l’organe transplanté lui-même ».

 

Ces travaux, menés sur une cohorte de près de 3000 personnes de 2008 à 2014, ont concerné la quasi-totalité des patients transplantés de Suisse. Ils ont permis « d’établir une sorte de guide à l’attention des médecins », expliquent les chercheurs qui notent cependant que « la prévention des infections chez les personnes transplantées représente un défi majeur en regard de l’augmentation mondiale de la résistance aux antibiotiques et plaide pour une amélioration des techniques opératoires et le développement de nouvelles thérapies moins enclines à favoriser l’apparition de bactéries multi-résistantes ».

UNiversité de Genève – CP (09/01/2020)

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Californie : les parents ne seront pas informés si leur enfant change de genre
/ Genre

Californie : les parents ne seront pas informés si leur enfant change de genre

Le gouverneur de Californie a signé une loi visant à interdire l'adoption de règles exigeant que les écoles informent les ...
Stimulation cérébrale profonde : trois Espagnols renoncent à l’euthanasie
/ Fin de vie

Stimulation cérébrale profonde : trois Espagnols renoncent à l’euthanasie

Trois personnes qui avaient demandé l'euthanasie ont changé d'avis après avoir reçu un traitement neurochirurgical expérimental visant à soulager la ...
Mexique : un 14e Etat dépénalise l’avortement
/ IVG-IMG

Mexique : un 14e Etat dépénalise l’avortement

Au Mexique, le Congrès de Puebla a approuvé la dépénalisation de l'avortement jusqu'à 12 semaines de grossesse. Cet Etat devient ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres