Jeudi 16 janvier, le Parlement allemand a refusé de valider le projet de loi visant à instaurer le principe du consentement présumé au don d’organes. Le système qui demeure est celui qui s’appliquait en France jusqu’en 2017 : pour donner ses organes, il faut s’inscrire de son vivant sur une liste de donneurs.
Les opposants au projet de loi ont fait valoir que présumer, en l’absence d’opposition au don clairement manifesté, que toute personne consentait à donner ses organes était contraire au « principe de l’auto-détermination de chaque individu ». « Ce n’est pas parce qu’une personne est en état de mort cérébrale que son corps ne lui appartient plus, et qu’un médecin ou l’Etat peut en faire ce qu’il entend sans consentement clairement établi, au préalable, par le patient ou par ses proches ».
En Allemagne, 9000 personnes sont en attente d’une greffe d’organe, et 1000 personnes sont inscrites comme donneurs d’organes.
Après le vote d’hier, une grande majorité de députés a émis le souhait de voir l’Etat renforcer ses campagnes d’information et d’incitation au don d’organes.
Pour aller plus loin :
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Don d’organes en Allemagne : vers le consentement présumé ?
France Culture, Camille Magnard (17/01/2020)