Les soins palliatifs ont fait leur preuve dans la gestion de la douleur et d’autres symptômes pénibles, l’accompagnement des familles, la coordination des soins, le soutien psychologique et spirituel des malades. Pourtant, aux Etats-Unis, deux tiers des patients atteints d’une maladie grave qui pourraient en bénéficier n’en entendent pas parler. Par manque d’investissement des hôpitaux et du système de santé en général, regrettent Sean Morrison, médecin gériatre et formé aux soins palliatifs, et Mireille Jacobson, spécialiste du vieillissement. Mais aussi par manque de formation des soignants.
La mise en place de soins palliatifs réduit les admissions inutiles à l’hôpital et les visites aux urgences, ainsi que les dépenses par une meilleure coordination des soins. Un fait qui génère paradoxalement des pertes pour le système de santé américain, basé sur la récompense des prestataires pour leur qualité et leur efficacité. Face à cette problématique, les deux auteurs suggèrent la mise en place d’une récompense financière pour les établissements fournissant des soins palliatifs.
Pour combler l’ignorance des professionnels de santé en la matière, Sean Morrison et Mireille Jacobson proposent d’ajouter des examens sur les soins palliatifs au cours des études de médecine, ainsi qu’une obligation de formation continue sur ces soins.
Des mesures qu’ils estiment vitales dans leur pays, où dès 2034, les personnes âgées de plus de 65 ans deviendront plus nombreuses que les moins de 18 ans.
Source : Stat News, R Sean Morrison et Mireille Jacobson (23/03/2021)
