Le cauchemar des mères porteuses en Ukraine

Publié le 29 Juin, 2021

Un « rêve de maternité » transformé en « cauchemar ». Bianca et Vinny Smith sont mariés, et le couple britannique avait abandonné l’idée de devenir parents. Mais Bianca entend parler d’une grande entreprise de maternité de substitution, en Ukraine. « Ils offraient une garantie pour un bébé à emporter à la maison », moyennant le payement de 40 000 livres (environ 46 500 euro). La mère porteuse en touche le quart, « plus de deux fois le salaire moyen annuel ».

Bien que la gestation par autrui soit légale au Royaume Uni, peu de femmes sont volontaires. Les seuls paiements autorisés sont le remboursement des dépenses effectivement liées à la grossesse. L’Ukraine quant à elle est l’un des rares pays au monde où l’activité commerciale de la maternité de substitution est encore autorisée. Un marché qui représente un milliard de livres. Ces dernières années l’Inde, le Népal, le Cambodge et la Thaïlande ont interdit cette activité commerciale, « en raison du traitement abusif des femmes » (cf. La fin des GPA internationales en Russie ?). L’Espagne, de son côté, refuse d’enregistrer à l’état civil les enfants nés de mères porteuses en Ukraine, pour les mêmes raisons.

Lorsqu’elle arrive pour pour l’accouchement, Bianca découvre des femmes « entassées » « comme du bétail » dans « une maternité étouffante » sans climatisation, en plein mois de juillet. Sans douche, les futures mamans sont contraintes de se laver avec des bouteilles d’eau. Bianca et Vinny avaient payé un hôpital privé pour leur mère porteuse. Mais l’accouchement a eu lieu dans un hôpital public « sale » et qui « sentait la fumée de cigarette ». Les commanditaires font face à un personnel de l’hôpital hostile. Leur mère porteuse aura eu besoin de plusieurs transfusions sanguines à la suite de la naissance.

Quant le couple quitte l’Ukraine avec les jumeaux, Bianca et la mère porteuse pleurent. « Je pouvais imaginer à quel point elle devait se sentir vide après avoir porté les garçons pendant neuf mois, puis les avoir abandonnés », explique-t-elle. Bianca se souvient : « Elle a quitté l’hôpital en pleurant. Je lui ai demandé si elle le ferait à nouveau, et elle a dit : “Non, ça me fait trop mal au cœur.” » « L’agence nous avait dit que nous aurions quelqu’un qui était habitué à la maternité de substitution, mais c’était sa première fois et cela l’a déchirée émotionnellement. »

Les députés britanniques réclament un réforme de la GPA « pour dissuader les couples de se rendre en Ukraine ». Et le commissaire présidentiel ukrainien aux droits de l’enfant demande l’interdiction du « commerce des bébés ».

 

Source : Daily Mail, Tom Kelly et Susie Coen (24/06/2021)

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