Argentine : 59 348 avortements en 2021

Publié le 5 Avr, 2022

En Argentine, le ministère de la santé a publié son rapport annuel « sur l’application de la loi légalisant l’avortement » [1] pour l’année 2021. Il recense 59 348 avortements [2]. Lors de la campagne visant à promouvoir la légalisation de l’avortement, un chiffre de 500 000 avortements par an avait été avancé (cf. L’avortement tue 25 fois plus que la Covid-19).

En ce qui concerne l’avortement médicamenteux, le rapport indique que 74 057 comprimés de Misoprostol ont été distribués dans différents centres. « L’achat de 70 000 traitements de Misoprostol 200 mcg a été géré dans le cadre d’un accord avec le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) », précise le document (cf. L’IVG considéré comme un objectif de développement durable par l’ONU).

Des objectifs en matière d’avortement ?

« Ce qui se passe en Argentine n’est pas seulement une dépénalisation, mais une véritable promotion de l’avortement par le gouvernement national, qui déploie toutes sortes de stratégies pour y parvenir [3], analyse Jorge Nicolás Lafferriere du Centro de bioética. C’est comme si le gouvernement cherchait à réaliser le plus grand nombre d’avortements possible. »

Pourtant « comme l’ont montré les travaux d’Elard Koch et de son équipe, on sait que derrière l’expression d’une intention d’avorter, il existe dans de nombreuses situations des pressions de différentes natures, comme celles exercées par les conjoints, les partenaires, les membres de la famille, les employeurs » (cf. Un bébé ou un travail ? Les femmes sous pression), rappelle le bioéthicien. « Il y a également des femmes qui ignorent l’existence de mesures spécifiques de soutien à la maternité ou qui vivent des situations de doute ou d’incertitude personnelle qui pourraient être résolues par des conseils. » (cf. La prévention de l’avortement : garantir le droit de ne pas avorter)

 

[1] “ImplementAR IVE-ILE . Ley 27.610. Informe anual 2021”

[2] Le rapport ne précise pas si ce chiffre inclut les avortements médicamenteux

[3] « Achat de fournitures et de produits abortifs, formation de professionnels, alliance avec des groupes de promotion de l’avortement, conseils juridiques, réunions avec les autorités locales et provinciales, campagnes de publicité »

Source : Centro de bioética, Jorge Nicolás Lafferriere (04/04/2022)

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