GPA : scandale en Grèce

Publié le 29 Août, 2023

En Grèce, une importante clinique [1] pratiquant PMA et GPA a été fermée par la police. Neuf membres du personnel ont été arrêtés [2] et les nouveau-nés sont gardés sous protection policière à l’hôpital de Chania en Crète. Le Gouvernement a également pris en charge les embryons congelés. La GPA internationale est légale dans le pays.

Le Mediterranean Fertility Institute avait été perquisitionné plus tôt ce mois par la police fédérale grecque suite à des allégations de traite d’êtres humains et de fraude. Plus de 160 femmes pauvres originaires de pays comme l’Ukraine, la Roumanie, la Moldavie, la Géorgie et l’Albanie auraient été poussées à devenir donneuses d’ovocytes et mères porteuses en Grèce. Le chef de l’Autorité nationale de procréation assistée, le professeur Nikolaos Vrachnis, soupçonné de corruption et de « manquement à ses obligations », a été licencié.

Les bénéfices financiers pour la clinique étaient « substantiels ». La police estime que chaque bébé coûtait aux clients « entre 70 000 et 100 000 euros, voire jusqu’à 120 000 euros ».

Plusieurs commanditaires australiens et européens sont arrivés en Crète. Deux couples australiens ont été autorisés à quitter l’hôpital avec les nouveau-nés. La moitié des clients de cette clinique étaient australiens selon Sam Everingham, directeur mondial de Growing Families, une agence australienne de GPA (cf. Covid-19 : des autorisations de déplacements délivrées pour contourner la loi australienne en matière de PMA et GPA). Suite à cette fermeture, il a organisé un séminaire pour ses clients potentiels sur la maternité de substitution en Ouganda (cf. Kenya : elle vend ses ovocytes pour payer ses études).

Complément du 11/06/2024 : Les commanditaires touchés par le scandale de la clinique de fertilité Mediterranean Fertility Institute en Crète ont été informés qu’il leur reste 20 jours pour récupérer leurs embryons avant la fermeture de l’établissement où ils sont stockés. Ce qu’il adviendra des embryons non réclamés n’a pas été précisé.

 

[1] « Le plus grand fournisseur de maternité de substitution en Grèce » selon Sam Everingham, directeur mondial de Growing Families, une agence australienne de GPA.

[2] Ils sont accusés « de trafic d’êtres humains, d’adoptions illégales, d’achat et de vente de matériel génétique ou d’embryons, de falsification de données de dossiers médicaux en vue de vendre du matériel génétique, de contrefaçon, de faux certificats médicaux, de faux mariages et fraudes combinés à des préjudices corporels simples ».

Sources : Bioedge, Michael Cook (24/08/2023) ; Brisbane Times (26/08/2023) ; BioNews, Melinda Van Kerckvoorde (10/06/2024) – Photo : iStock

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