Angleterre : hausse des naissances chez les mères de plus de 50 ans

Publié le 22 Nov, 2023

Selon l’Office for National Statistics (ONS), en Angleterre, les femmes sont de plus en plus âgées lorsqu’elles accouchent.

Entre 2019 et 2021, 824 mères de plus de 50 ans ont eu un enfant, ce qui représente 0,04 % de toutes les naissances d’enfants vivants en Angleterre. Au cours des trois années précédentes, elles étaient 701. Même si elles restent encore relativement rares, les naissances chez les femmes de plus de 50 ans ont ainsi connu une hausse de 15 % entre ces deux périodes.

Concernant les femmes de plus de 60 ans, sept d’entre elles ont accouché entre 2019 et 2021 (cf. Mère à 63 ans : un désir d’enfant qui sonne comme un caprice) dont deux qui avaient plus de 65 ans.

Augmentation de l’âge moyen à l’accouchement

En 2021, l’âge moyen à l’accouchement, en Angleterre et au Pays de Galles, atteint presque 31 ans, ce qui représente l’âge le plus élevé depuis 1938.

L’une des explications possibles de ces chiffres pourrait être que la fécondation in vitro (FIV) et l’évolution des traitements de l’infertilité génèrent de plus en plus de naissances à un âge élevé (cf. Royaume-Uni : 20 fois plus de FIV chez les femmes âgées de plus de 40 ans). En 2015, une Allemande de 65 ans, Annegret Raunigk, a ainsi donné naissance à des quadruplés.

Des risques plus élevés de complications

Selon la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA), l’âge moyen des patientes ayant recours à la FIV était de 36 ans en 2021. Il s’agit de l’âge le plus élevé jamais enregistré. Pour les femmes célibataires ayant eu recours à la FIV, l’âge moyen était de 38,1 ans. Il était de 36 ans pour celles qui avaient un conjoint masculin et 34,8 pour celles qui vivaient avec une autre femme.

A partir de 40 ans, les femmes enceintes ont des risques plus élevés de complications, en particulier l’hypertension, le diabète, la pré-éclampsie et l’obésité d’après le National Childbirth Trust. Les mères plus âgées présentent aussi un risque plus important de complications lors de l’accouchement (cf. Grossesses tardives : « Il y a une limite à tout » !), ainsi qu’un plus grand risque de naissance prématurée et d’anomalies chromosomiques, telles que la trisomie 21, les syndromes d’Edwards et de Patau, chez leur bébé.

 

Source : The Guardian, Michel Goodier (17/11/2023)

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