Angleterre : le NHS met fin aux bloqueurs de puberté

Publié le 13 Mar, 2024

En Angleterre, le NHS [1] a annoncé le 12 mars que les bloqueurs de puberté ne seront plus prescrits aux enfants qui souhaitent changer de genre. Ils seront uniquement accessibles dans le cadre de la recherche. Cette décision intervient après une consultation publique proposée en juin dernier et suite à un examen des preuves disponibles par le National Institute for Health and Care Excellence [2] (NICE) (cf. Transition de genre chez les mineurs : le volte-face du NHS). Les auteurs de l’étude ayant conclu qu’il n’existait « pas assez de preuves » de l’innocuité des bloqueurs ou de leur efficacité clinique pour justifier leur prescription aux mineurs (cf. ; Bloqueurs de puberté : des données « insuffisantes »). Maria Caulfield, ministre de la Santé, s’est félicité « de cette décision historique du NHS de mettre fin à la prescription systématique des bloqueurs de puberté et de cette orientation qui reconnaît que les soins doivent être fondés sur des preuves, des avis cliniques d’experts et dans l’intérêt supérieur de l’enfant ».

En 2022, le Dr Hilary Cass, ex-présidente du Royal College of Paediatrics and Child Health avait publié un avis provisoire mettant en garde contre la prescription systématique des bloqueurs de puberté (Pression sur les médecins, manque de contrôle … : Un rapport du NHS met en cause le Tavistock Centre). Chargée par le NHS England d’une refonte majeure des services, elle s’était intéressée au Tavistock and Portman NHS Foundation Trust, le seul centre d’Angleterre à fournir des bloqueurs aux mineurs (cf. Bloqueurs de puberté : un effet souvent négatif sur la santé mentale des adolescents). Suite aux critiques, le service fermera à la fin du mois mais deux autres centres devront ouvrir en avril dans deux hôpitaux spécialisés pour enfants, Great Ormond Street à Londres et Alder Hey children’s hospital à Liverpool. Ils fourniront des services « fondamentalement différents du service actuel, conformément aux recommandations de Cass » a indiqué le NHS (cf. Genre : une nouvelle clinique au Royaume-Uni ; Royaume-Uni : fermeture du service d’identité de genre du Tavistock).

 

[1] National Health Services

[2] l’Institut national pour la santé et l’excellence des soins

Sources : The Guardian, Denis Campbell (12/03/2024) ; BBC, Josh Parry (12/03/2024)

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