A propos de l’accouchement sous X

Publié le 12 Nov, 2009

Le magazine La Vie consacre un article à l’accouchement sous X en revenant notamment sur ces grands-parents qui ont obtenu le droit d’établir leur lien de filiation avec leur petite fille née sous X (cf. Synthèse de presse du 09/10/09 ).

En dépit de la décision de leur fille d’accoucher sous X, Pascal et Isabelle Oger ont obtenu du Tribunal de grande instance d’Angers, l’autorisation de procéder à des tests d’ADN pour prouver leur filiation avec leur petite-fille. Pour les adversaires de l’accouchement sous X, cette décision est une victoire. Les adversaires d’une disparition de l’anonymat restent toutefois nombreux. La pédopsychiatre Catherine Bonnet, auteur de "Geste d’amour, l’accouchement sous X" (Odile Jacob, 1990) affirme qu’elle comprend la souffrance de ceux qui ne peuvent connaître leurs origines mais regrette qu’on "entretienne l’illusion que tout va se régler en révélant le secret de la naissance, alors qu’il peut être dramatique comme dans le cas d’inceste ou de viol".

Pour préserver les droits de la mère et de l’enfant, le CNAOP (Conseil national d’accès aux origines personnelles) avait été créé en 2002. Aujourd’hui son bilan est mitigé.

Pour Hélène Poivey-Leclercq, avocate et spécialiste du droit de la famille le débat à clarifier d’urgence est celui de la filiation : "On voit émerger de nouvelles constructions avec des filiations d’intention, comme la gestation pour autrui. Si on ne remet pas de l’ordre, notre organisation sociale risque de s’effondrer". Notons  que pour obtenir la reconnaissance, les grands-parents ont sacrifié leur relation avec leur fille, partie vivre loin d’eux.

La Vie (Audrey Steeves) 12/11/09

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