Affaire Terri Schiavo : intervention exceptionnelle de l’Académie pontificale pour la vie

Publié le 14 Mar, 2005

Lors d’une intervention exceptionnelle, Mgr Elio Sgreccia, président de l’Académie pontificale pour la Vie a demandé de ne pas laisser mourir Terri Schiavo. Rappelons que la vie de cette dernière est suspendue à une décision de justice qui doit décider ou non de retirer la sonde gastrique qui lui permet de continuer à être alimentée et hydratée.

Or Terri Chiavo est toujours capable de réagir à des stimulations externes. Si la sonde lui est ôtée, elle mourra de faim et de soif.

L‘Académie pontificale pour la Vie n’a pas l’habitude d’intervenir en faveur de cas spécifiques mais "le silence dans ce cas  pouvait être interprété comme une approbation, avec des conséquences qui dépasseraient largement le cas spécifique" a précisé Mgr Sgreccia. "D’après ce que nous avons appris, Madame Terri Schiavo semble se trouver dans une sorte d’état végétatif subliminal, à la limite de la conscience, que l’on pourrait définir comme "état minimum de conscience" " a-t-il précisé.

Mgr Sgreccia a regretté que Madame Terri Schiavo n’ait pas été soumise à des examens médicaux officiels et des expertises permettant de mieux connaître son état neurologique. Il a rappelé qu’aucune décision concernant la vie d’une personne ne pouvait être prise légalement sans ces expertises.

« Madame Terri Schiavo peut en tout cas être considérée comme une personne humaine vivante, privée d’une conscience totale, dont les droits juridiques doivent être reconnus, respectés et défendus », a affirmé le président de l’Académie pontificale pour la Vie. Pour Mgr Sgreccia si la sonde gastrique était retirée à Mme Schiavo, il s’agirait d’une euthanasie directe : «Priver une personne de l’accès à la nourriture et à l’eau constitue un moyen de tuer cette personne, poursuit Mgr Sgreccia. […] En tenant compte exclusivement des aspects médicaux et anthropologiques du cas, nous sentons le devoir d’affirmer que cette décision va contre les droits de la personne de Madame Terri Schiavo et constitue par conséquent un abus de l’autorité juridique » a t-il ajouté.

Pour conclure il a rappelé que si cette décision était confirmée, elle créerait «un précédent juridique et présenterait en réalité l’euthanasie comme un droit devant les Cours des Etats-Unis, avec les graves conséquences que l’on peut facilement imaginer pour la vie de nombreuses autres personnes plus ou moins autonomes, dans ce pays et ailleurs ».

Zenit 13/03/05

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