Une étude menée sur 3 millions d’enfants suédois nés entre 1985 et 2015, dont près de 48.000 enfants nés d’une AMP[1], a montré « une association entre transfert d’embryons congelés et risque de diabète de type 1 ». En revanche les résultats n’indiquent pas « d’augmentation du risque global de diabète de type 1 chez les enfants nés d’AMP par rapport aux enfants nés après une conception spontanée ». Le diabète de type 1 est « l’une des maladies chroniques les plus fréquentes de l’enfance ».
« La cohorte AMP comprenait près de 37.000 enfants nés après un transfert d’embryons frais et 11.000 enfants environ nés après un transfert d’embryons congelés ». Et « au total, 202 enfants nés après AMP[2] et 18.000 enfants[3] environ nés après une conception spontanée ont développé un diabète de type 1 ».
Dans la pratique de l’assistance médicale à la procréation, « le taux de transfert d’embryons congelés augmente progressivement et représente environ 40% des AMP dans différents pays européens, avec une tendance équivalente aux Etats-Unis ». Cette stratégie du « Freeze all » est plébiscitée en raison « des taux préservés de naissance et un moindre risque d’hyperstimulation ovarienne ».
Les méthodes d’assistance médicale à la procréation sont également « associées à un taux plus élevé de naissances prématurées et de petit poids de naissance ». Par ailleurs, « d’autres études plus générales ont révélé une influence des traitements de fertilité sur la morbidité à long terme des enfants nés après leur utilisation ».
L’utilisation des méthodes d’AMP a « nettement » augmenté au cours des dernières années : « plus de 390.000 enfants naissent de ces méthodes annuellement ».
Pour aller plus loin :
Embryons congelés : « Ce n’est pas un objet en garde-meuble, c’est une vie ! »
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Mediscoop, Julie Sarfati (05/02/2020)