Après avoir annoncé sa mort, Jacqueline Jencquel renonce à mettre fin à ses jours

Publié le 4 Jan, 2021

« Bonjour, je m’appelle Jacqueline Jencquel, j’ai 74 ans, et j’ai décidé en janvier 2020, de mettre fin à mes jours. » Le 25 août 2018, la septuagénaire déclarait au journalise Hugo Clément vouloir recourir au suicide assisté d’ici dix-huit mois. La vidéo diffusée par Konbini news a été « relayée des milliers de fois ». Après avoir repoussé l’échéance à « la fin de l’année 2020 » dans l’ouvrage Terminer en beauté, Jacqueline Jencquel a finalement renoncé à son projet, dénonçant « les méthodes médiatiques de Konbini qui l’ont projetée ensuite sur l’arène médiatique ». « Dix fois, Hugo Clément m’a fait répéter cette première phrase pour en faire une prise de vue choc. Moi, je me suis laissée piéger. Ensuite, on m’a clouée sur cette date », explique-t-elle au journal Marianne. 

Une déclaration qui « a perturbé ses relations familiales » et l’a mise en situation de devoir « se justifier d’être encore en vie ». Elle explique avoir dû assister un ami confronté à des ennuis judiciaires et le « 29 octobre dernier, un de ses petits-fils est né », le jour de son anniversaire. « On n’est pas maître de son destin » reconnaît la septuagénaire. Bien qu’elle continue à militer pour le suicide assisté, elle « élargit son combat à celui, plus large, de “la dignité des personnes âgées” ». « Pour continuer à vivre, j’ai besoin de me battre pour quelque chose ».

Hugo Clément a réagi à l’interview de Jacqueline Jencquel par le journal Marianne et l’intéressée a voulu amender ses propos mais la rédaction «  maintient sa retranscription des propos de Jacqueline Jencquel ».

Complément du 04/04/2022 : Jacqueline Jencquel « s’est finalement donné la mort aux premiers jours de ce printemps 2022 », « en absorbant un barbiturique à son domicile ». « La dépendance et la décrépitude me font bien plus peur que la mort », a-t-elle affirmé (cf. Fin de vie : La peur ancestrale de la mort serait-elle remplacée par la peur de la vieillesse ? ; Euthanasie pour « vie accomplie » : « Saurons-nous proposer autre chose que la mort à nos aînés ? »)

 

Sources : Marianne, Violaine Des Courières (31/12/2021) ; Le Parisien (04/04/2022)

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