Ari Vatanen est plus connu sous le titre d’ancien pilote automobile professionnel que de député finlandais européen. Il est attristé par le rejet du Rapport Fiori au parlement européen (cf. revue de presse du 30/11/01), rapport qu’il considérait ” excellent et profond ” mais qui, à la suite d’amendements successifs, n’a pas été voté. Pour lui, le parlement européen ” a failli en ne défendant pas le respect de la vie, (…), a failli pour ne pas s’être appuyé sur les piliers fondamentaux du droit à chacun de naître “. Piliers fondamentaux inscrits dans le serment d’Hippocrate et la déclaration de Genève de 1948 : ” je (le médecin) respecte plus que tout la vie humaine dès le moment de la fécondation “.
Il regarde avec effroi l’arrêt Perruche et se demande si, nous, les hommes ne sommes pas aujourd’hui ” aveuglés par notre savoir-faire technique ?”. Car déclare t’il ” avec l’arrêt Perruche, l’enfant n’aurait pas dû naître “, or ” chacun a le droit à la vie sans conditions préalables “ ajoute t’il.
Par ailleurs il précise que ” dans l’optique éthique, juridique et biologique, il est incontestable que la vie commence au moment de la fécondation. (…) La beauté de la vie ne se mesure pas aux appréciations physiques données après l’accouchement,(…) la beauté vertigineuse de la vie peut venir aussi de sa fragilité “.
Enfin, il termine en prévenant que ” notre monde ne sera pas meilleur si les enfants handicapés sont ” étouffés” dans l’utérus de leur mère. En revanche, l’innocence rayonnante nous impose d’édifier la paix, d’accepter la différence “.
Le Figaro 09/01/02