La Commission de la Santé du Luxembourg a finalisé hier le texte de la réforme de l’euthanasie. Celle-ci « sera sans doute adoptée dans les semaines à venir ». La réforme porte sur deux points : permettre l’assimilation de l’euthanasie à une « mort naturelle » et clarifier les missions des « personnes de confiance » en cas d’euthanasie (cf. Au Luxembourg, le décès par euthanasie sera considéré comme « une mort de cause naturelle »).
Pour le premier point, l’enjeu est principalement financier, pour les familles. « De nombreuses assurances-vie n’ont pas l’euthanasie dans les conditions de versement des primes dues aux héritiers dans le cas d’un décès faisant suite à un choix volontaire d’en finir avec un mal profond et incurable. Désormais, la question sera réglée », explique la députée Cécile Hemmen.
Quant aux « personnes de confiance », la Commission de la Santé a révisé leur statut. Depuis 2014, la loi reconnaît au patient le « droit de se faire assister dans ses démarches et décisions de santé par une tierce personne qu’il choisit librement », sans aucune mention explicite de l’euthanasie. « Un flou restait quant à son champ d’action une fois arrivé à l’étape où la mort ‘sur ordonnance’ est choisie comme option ultime par un malade ». Les nouveaux articles précisent que la personne de confiance choisie le reste même en cas de transfert en soins palliatifs ou « lorsque le médecin est amené à répondre à une demande d’euthanasie ou d’assistance au suicide ».
Source : Luxemburger Post, Patrick Jaquemot (02/02/2021) ; Photo : Pixabay\DR