Jean-François Corty, médecin dans une clinique parisienne, ancien directeur des opérations internationales de Médecins du monde, affirmait vendredi dernier que depuis une semaine, « la logique de tri » est en cours en Île-de-France. Confrontée à une « situation exceptionnelle » de « médecine de catastrophe », certains patients « que l’on aurait pu sauver dans un autre contexte » ne le seront pas aujourd’hui, explique le médecin.
Hier, à l’occasion du 25e anniversaire de l’encyclique Evangelium Vitae du pape Jean-Paul II sur « la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine », le Saint Père a invité à « investir dans la culture et dans l’éducation pour transmettre aux générations futures les valeurs de la vie », à annoncer avec « courage » que « toute vie humaine, unique et irremplaçable, est une valeur inestimable ».
« La tentation d’exploiter les données de santé des citoyens (…), grande en période de crise sanitaire comme la nôtre, surtout au vu des outils technologiques à disposition en 2020 ». Dans une tribune publiée dans le Monde, Zoé Vilain, avocate, met en garde contre la mise en place d’une « véritable stratégie d’identification des personnes en raison de leurs données de santé » qui sont depuis toujours des données dites « sensibles ».
En Australie, plus de 1000 patients sont en attente d’une greffe de rein. Ils resteront sous dialyse, les opérations ayant été suspendues en raison du risque de coronavirus pour les receveurs. Certains organes donnés seront jetés, d’autres ne seront pas prélevés.
Aux Etats-Unis, pour « assurer la disponibilité des lits » en priorité aux malades du coronavirus et des « équipements de protection pour les personnels chargés de les soigner », deux Etats, le Texas et l’Ohio ont demandé le report des interventions « non nécessaires » sur le plan médical dans un cas et « non urgentes et non vitales » dans l’autre. Les avortements sont concernés par ces mesures. Au Texas, la décision s’accompagne de peines pouvant « aller jusqu’à 180 jours et 1000 dollars d’amende ».
Les hôpitaux universitaires ont toujours contribué à l’amélioration de la santé par la recherche médicale, c’est là une de leurs missions. Aujourd’hui, l’exploitation massive des données de santé pose un certain nombre de questions quant à son devenir et à celui de la sécurité des informations recueillies. Elle conduit aussi à des changements de pratiques difficilement adaptables à l’hôpital, comme l’explique pour Gènéthique le Dr Anne-Laure Boch, neurochirurgien, médecin des Hôpitaux de Paris et docteur en philosophie.
La pandémie de coronavirus et les mesures de confinement qui l’accompagnent, interdictions de voyager, couvre-feux, fermetures d’écoles, affectent les homosexuels qui attendent des enfants par le biais de la maternité de substitution.
« Les services d’orthogénie constatent que les restrictions de circulation à l’intérieur et à l’extérieur du territoire français combinées aux bouleversements de l’activité hospitalière fragilisent les conditions d’accès à l’IVG et renforcent les inégalités territoriales », stipule un amendement au projet de loi urgence covid-19.
Si vous ouvrez ce petit livre, comme Charles, 9 ans, vous ne serez pas déçu : « C’est l’histoire d’un garçon atteint par une malédiction… »
