Aux Pays-Bas, alors que les discussions au Parlement vont tourner ce jeudi autour de l’éthique médicale, des gynécologues et des embryologistes viennent de s’opposer, dans un guide, au principe de l’insémination des femmes avec le sperme de leur partenaire décédé ou en état de coma. Particulièrement quand le consentement de la personne décédé n’a pas été explicitement exprimé sur cette question.
La gynécologue Annemiek Nap précise : « Nous pensons que les intérêts des personnes décédées doivent être protégés ». Elle reconnait que des demandes sporadiques – de une à quelques fois par an –existent. Elles proviennent de femmes souhaitant un enfant de leur mari quand leur mort est intervenue de façon inattendue.
Aujourd’hui, le prélèvement de sperme à titre posthume n’est pas illégal aux Pays-Bas et, en principe, les femmes qui se sont vu refuser l’insémination peuvent aller à l’étranger, où les règles peuvent être différentes, pour être inséminées. D’autres techniques de reproduction posthume sont cependant autorisées telle que l’utilisation de sperme ou d’ovocytes congelés antérieurement avec l’intention expresse, qui doit être confirmée par écrit, que le tissu peut être utilisé après la mort.
DutchNews (06/09/2018)