Ce vendredi, le Parlement allemand a adopté un projet de loi visant à abroger un paragraphe du code pénal qui interdisait la publicité pour l’avortement. Il s’agissait d’un « engagement du contrat de coalition paraphé en novembre par les partis de gouvernement[1] » (cf. Avortement en Allemagne : le Code Pénal bientôt abrogé ?). Les partis chrétiens démocrates et d’extrême droite s’y sont opposés, avertissant des risques de banalisation de l’avortement.
En conséquence, les condamnations des gynécologues prononcées ces dernières années sur cette question seront annulées (cf. En Allemagne, deux gynécologues condamnées pour publicité de l’avortement, Un médecin allemand à nouveau condamné pour avoir fait la publicité de l’avortement). Les praticiens pourront mentionner sur leurs site les méthodes qu’ils emploient. Le Code pénal avait déjà été amendé en 2019, autorisant les médecins à inscrire sur leurs sites s’ils pratiquaient l’avortement.
Dans ce pays, environ 100 000 avortements sont pratiqués chaque année, avec une légère baisse ces dernières années[2]. Les avortements sont autorisés jusqu’à la douzième semaine de grossesse, et jusqu’à terme en cas de danger pour la mère.
[1] Sociaux-démocrates, écologistes et libéraux
[2] 94 000 en 2021
Sources : AFP (24/06/2022) ; Deutsche Welle (23/06/2022) ; Le Temps (23/06/2022)