Tandis que le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, s’apprête à interdire les cliniques d’avortement d’Etat, les législateurs du Wyoming ont voté le 2 mars des mesures restreignant l’avortement.
Ces mesures, adoptées par les deux chambres de l’assemblée législative du Wyoming, visent à interdire l’avortement sauf en cas de viol, d’inceste, de danger pour la vie de la mère ou en cas d’anomalie du fœtus. Le projet de loi rend aussi illégal le fait de « prescrire, administrer, distribuer, vendre ou utiliser » des pilules abortives. Elles doivent désormais être signées par le gouverneur Mark Gordon pour entrer en vigueur.
Malgré la « loi de déclenchement » qui aurait dû entrer en vigueur dès l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade (cf. Etats-Unis : la Cour suprême met fin au “droit à l’avortement”), une injonction préliminaire émise par un juge en août a suspendu l’interdiction d’avorter jusqu’au seuil de viabilité du fœtus, et jusqu’à 10 semaines de grossesse en cas d’avortement médicamenteux.
Quant au projet de loi de l’Utah, ce dernier interdit les cliniques d’avortements. Désormais, seuls les hôpitaux pourront pratiquer cet acte, que ce soient des avortements chirurgicaux ou médicamenteux. La loi prévoit de mettre fin à l’autorisation de nouvelles cliniques d’avortement après le 2 mai. Une fois cette autorisation expirée pour les cliniques qui l’utilisent actuellement, celle-ci ne sera pas renouvelée.
Complément du 16/03/2023 : Le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, a signé le texte mercredi.
Sources : Washington Post, Joanna Slater (03/03/2023) ; Washington examiner, Cami Mondeaux (04/03/2023) ; AP news, Sam Metz (15/03/2023)