Barack Obama et l’avortement

Publié le 20 Jan, 2009

La presse revient largement sur l’investiture du 44ème président des Etats-Unis qui prête serment et entre en fonction aujourd’hui. Selon son porte-parole, Robert Gibbs, Barack Obama devrait, dès aujourd’hui, signer plusieurs décrets parmi lesquels figure le texte annulant la réduction des fonds fédéraux pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires.

Barack Obama devrait aussi, dans les prochains jours, mettre un terme à la politique dite "de Mexico City", mise en place sous l’ère Bush, selon laquelle les Etats-Unis refusent toute aide financière aux programmes de planning familial faisant la promotion de l’avortement.

La Croix consacre un article aux rapports qu’entretiennent les citoyens américains et en particulier les chrétiens avec le président élu. Si certains n’échappent pas à l’"obamania", pour d’autres, et notamment ceux qui ont fait de l’avortement la question fondamentale de cette élection, la victoire du candidat démocrate a un "goût amer". "C’est le cas de la hiérarchie catholique qui, depuis des années, combat frontalement la loi libéralisant l’avortement", affirme le quotidien, rappelant qu’au lendemain de son élection, le président de la Conférence épiscopale catholique des Etats-Unis, le cardinal Francis George, avait adressé une mise en garde à Barack Obama, le pressant de ne pas considérer son élection comme "un référendum pro-avortement".

La Croix reprend l’analyse de P. James Halstead, théologien moraliste titulaire de la chaire d’études catholiques à l’université DePaul (Chicago) et spécialiste d’éthique, pour qui le fait que les évêques n’aient pas été suivis par leur fidèles devrait les conduire à s’interroger sur leur manière de communiquer. Pour lui, "les évêques ne doivent pas se focaliser sur la politique" ; "l’important est de manifester, dans l’engagement de nos communautés, dans nos liturgies, la dignité des personnes et la beauté de la vie".

Dans une récente lettre adressée au nouveau président, le cardinal Francis George a rappelé les priorités dégagées par la Conférence des évêques américains dont la protection "de la vie des membres les plus vulnérables et sans voix de la famille humaine, spécialement les enfants non nés et ceux qui sont handicapées ou malades en phase terminale".

 

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