Nathalie Huygens a été violée en 2016. Aujourd’hui âgée de 50 ans, cette maman belge « a obtenu le feu vert pour se faire euthanasier ». Le mois dernier, « deux psychiatres et un médecin ont jugé à l’unanimité que sa souffrance mentale était insupportable ».
« Avant ce viol, j’étais heureuse, explique Nathalie. Avec mon mari et nos deux beaux enfants, Tine (22 ans) et Wout (25 ans). » Depuis, elle témoigne avoir eu « des crises de panique et d’anxiété », « des pensées suicidaires », et avoir fait une tentative de suicide.
Son agresseur a été condamné à 15 ans de prison, mais Nathalie veut « tenir jusqu’au procès civil ». « Je dois être en vie le premier jour du tribunal, car sinon l’auteur du crime pourra être libre financièrement, précise-t-elle. Je ne veux pas que cela arrive aux enfants. S’il n’y a pas de procès civil, l’auteur n’aura pas à porter de responsabilité dans ce domaine, et cette perspective est émotionnellement insupportable tant pour moi que pour les enfants. »
Une aide psychologique ?
Nathalie Huygens continue de suivre une thérapie trois fois par semaine avec son psychologue et son psychiatre. Ses thérapeutes n’ont pas renoncé, « ils ne veulent pas que je meure », affirme-t-elle.
Elle explique que parfois elle aurait besoin de se « détendre à l’hôpital ». Mais ce n’est pas possible : son « assurance hospitalisation ne rembourse pas les admissions en psychiatrie ».
Ses thérapeutes lui ont « déconseillé » de se suicider car ses enfants ne pourraient pas « s’y préparer ». Son fils a indiqué vouloir être présent lorsque Nathalie sera euthanasiée. Sa fille, elle, « hésite », « car elle estime que c’est très difficile ».
Source : 7 sur 7, HLN (25/02/2023) – Photo : iStock