Actuellement, en Belgique, le Sénat s’interroge sur l’extension de la loi sur l’euthanasie aux personnes atteintes de démence, et jeudi 11 avril, les sénateurs ont de nouveau effectué des auditions en commission parlementaire.
La législation en vigueur “permet déjà l’euthanasie de personnes atteintes de démence, pour autant qu’elles restent compétentes à juger“. Mais qu’en est-il “d’une personne qui, ayant rédigé une déclaration préalable d’euthanasie au cas où elle serait atteinte de démence, refuse ensuite de la mettre en oeuvre une fois qu’elle a été rattrapée par la maladie“.
D’après Patrick Cras, neurologue à l’université d’Anvers, cette question surgit peu après le diagnostic et porte avant tout “sur les aspects sans issue et dégénératifs d’une maladie comme celle d’Alzheimer“. Pour Manfredi Ventura, neurologue au Grand Hôpital de Charleroi, “la question de la compétence à pouvoir encore juger ou faire valoir sa volonté se pose, notamment parce que plus la maladie avance, moins le patient est impliqué dans la problématique et moins il semble souffrir“.
Source : Le Vif (17/04/2013)