Le 7 mai 2022, Shanti De Corte, une jeune flamande de 23 ans, a été euthanasiée. Souffrant déjà « de sérieux troubles psychologiques », elle a été témoin de l’attentat du 22 mars 2016 à l’aéroport de Bruxelles.
Traumatisée depuis cet évènement et atteinte de « souffrances psychiques insupportables », elle a été hospitalisée à plusieurs reprises dans une structure psychiatrique. Un traitement anti-dépresseurs lui est administré, sans résultat notable. Elle adresse alors plusieurs demandes d’euthanasie pour « souffrance psychique inaltérable ». Elles sont refusées (cf. Pays-Bas : consulté pour une demande d’euthanasie, un médecin guérit un malade psychiatrique). En 2020, elle fait une tentative de suicide.
La jeune femme se rapproche de Leif, une association qui milite pour « le droit à mourir dans la dignité » (cf. Euthanasie pour « dépression incurable » : la CEDH ne soulève qu’un problème de procédure). En avril 2022, elle demande à nouveau l’euthanasie pour « souffrance psychiatrique irrévocable ». Sa demande est acceptée par deux psychiatres, ce qui est requis par la loi.
Cette décision a été soutenue par la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie qui prétend que la loi a bien été respectée. Une information judiciaire concernant son euthanasie a toutefois été ouverte par le parquet d’Anvers.
Source : RTBF, Fabrice Gérard et Maurizio Sadutto (05/10/2022) – Photo : iStock