Les 21 et 22 septembre prochains, des entreprises américaines et canadiennes spécialisées dans la gestation pour autrui (GPA) viendront pour la cinquième année consécutive à Bruxelles afin de remplir leurs carnets de commandes. Elles proposent « sur catalogue un éventail de femmes qui acceptent de porter un enfant contre rémunération pour le remettre ensuite aux commanditaires à la naissance ». Une transaction valant entre 80 000 et 150 000 euros.
Ainsi, ces entreprises promeuvent la GPA en Belgique, pays dans lequel cette pratique n’est pas formellement interdite. Toutefois « les contrats de gestation pour autrui n’y ont aucune valeur légale ».
Une mobilisation citoyenne devant l’hôtel qui accueillera ce salon est d’ores et déjà annoncée « pour demander l’interdiction de la promotion commerciale de la GPA en Belgique ». La Belgique ne peut ignorer la position du Parlement européen qui a explicitement condamné « la pratique des mères porteuses, qui porte atteinte à la dignité humaine de la femme dans son corps et ses fonctions de reproduction utilisés comme une marchandise », rappelle l’Institut Européen de Bioéthique[1].
Pour aller plus loin :
- Nouveau salon de la GPA à Bruxelles
- GPA : Une nouvelle édition controversée du salon Men Having Babies à Bruxelles
- GPA : « le droit à l’enfant n’existe pas »
- Bruxelles : Une bourse aux mères porteuses suscite de vives réactions politiques
[1] rapport de 2015 sur les droits de l’Homme et la démocratie
Institut européen de bioéthique (11/09/2019) – Des entreprises américaines de vente d’enfants s’invitent pour la cinquième fois à Bruxelles