Au Canada, dans la province de l’Ontario, les salons funéraires « proposent » désormais l’aide médicale à mourir. Une conséquence de la crise sanitaire : « Nombre de familles étaient coincées. Elles voulaient l’intervention, mais n’avaient nulle part où aller. Personne ne voulait les accommoder à cause du confinement », explique Paul Needham, propriétaire d’un centre funéraire à London. Ces « clients » ne voulaient pas mourir à l’hôpital ou dans une clinique, ni chez eux. Il a donc « aménagé des chambres dans son salon funéraire qu’il loue pour l’aide médicale à mourir ». Depuis 2020, une vingtaine de « clients » y sont morts.
David Mullen, également propriétaire d’un centre funéraire à London, a constaté la même demande en 2018, avec une augmentation en 2020. Il a « transformé une salle de montre pour cercueils en chambre pour l’aide médicale à mourir », qui sera opérationnelle en janvier prochain.
Les deux hommes affirment laisser les familles libres d’utiliser leurs autres services, pour l’enterrement, la crémation ou les funérailles.
L’aide médicale à mourir est légale au Canada depuis 2016. « Le nombre d’interventions est passé d’un peu plus de 1000 au pays en 2016 à près de 7600 l’an dernier ».
Source : Radio Canada (26/10/2021)