Alors qu’en mars prochain, le Canada devait autoriser « l’aide médicale à mourir » (AMM) pour des personnes atteintes de maladies mentales (cf. Canada : l’élargissement sans limite de l’« aide médicale à mourir »), le ministre de la Justice, David Lametti, a déclaré le 15 décembre que le gouvernement « chercherait à retarder [son] extension ». Cela fait « suite aux critiques des psychiatres et des médecins de tout le pays » qui « craignent que le système de santé ne soit pas prêt à gérer les cas compliqués ». Des cas mis en lumière par les médias ces dernières semaines (cf. Canada : l’euthanasie proposée à plusieurs vétérans, Canada : euthanasié pour “perte auditive”, Canada : un homme bientôt sans domicile demande l’euthanasie, feu vert du médecin).
De leur côté, le ministre de la justice et le ministre de la santé mentale et des toxicomanies, Carolyn Bennett, estiment que les garanties procédurales adéquates sont en place.
Le projet de loi C-7, adopté en mars 2021, laissait un délai de deux ans pour étudier la question de l’accès de l’AMM aux personnes atteintes de maladies mentales. Une étude qui doit se clore le 17 mars 2023, mais qui sera prolongée pour un temps, pour le moment, indéterminé.
Source : The Guardian, Leyland Cecco (18/12/2022) – Photo : Pixabay