Lors d’un appel de routine avec le Ministère des Anciens Combattants, Christine Gauthier, vétéran des Forces armées canadiennes blessée en 1988, s’est vu proposer l’« aide médicale à mourir ». Une proposition déjà faite à huit autres vétérans (cf. Canada : l’euthanasie proposée à plusieurs vétérans).
Depuis qu’elle a été déclarée invalide, en 1995, la lenteur bureaucratique l’a épuisée. Elle a dû attendre 18 ans avant d’obtenir un deuxième jeu de roues pour son fauteuil, 5 ans pour un renouvellement d’élévateur et 12 ans pour un nouveau fauteuil.
Fatiguée par ces « blessures inutiles et dommages corporels », infligés par le gouvernement, elle s’est plainte au ministère qui lui a proposé, comme solution, l’« aide médicale à mourir ». Pourtant, elle souhaitait simplement demander des services pour adapter sa maison et renouveler certaines pièces d’équipement.
« Je ne peux pas croire qu’on ne peut pas juste me donner les équipements dont j’ai besoin pour vivre, mais qu’on va m’aider à mourir. (…) C’est inadmissible », s’indigne-t-elle.
Source : TVA nouvelles, Frédérique De Simone (10/02/2023) – Photo : iStock