Au Canada, les sénateurs délibèrent sur le projet de loi C-7, qui doit autoriser l’accès à l’aide au suicide pour les personnes qui ne sont pas proches de la mort, soit celles qui sont handicapées.
Dans ce contexte, les personnes handicapées sont constamment bombardées de messages insinuant qu’il vaut mieux être mort qu’handicapé. Ces messages répétés ont un impact sur la façon dont les gens sont traités dans le secteur de la santé qu’il soit public ou privé.
A Toronto, Audrey King, artiste et psychologue à la retraite, vit avec les effets indésirables de la polio. En 2018, elle est hospitalisée pour une pneumonie. Alors qu’elle se bat pour sa vie, son aide à domicile entend deux infirmières parler : « C’est cruel. Pourquoi ne peuvent-ils pas la laisser partir ? » Audrey King est convaincue que personne ne parlerait de cette façon d’un patient sans handicap. « Ma vie a été riche et pleine », dit-elle et elle poursuit : « J’ai accompli bien plus que la plupart des gens « bien portants », grâce au soutien que j’ai reçu ».
En 2016, Candice Lewis, de Terre-Neuve, une jeune femme handicapée était à l’hôpital. Elle a entendu un médecin dire à sa mère que le suicide assisté pouvait être envisagé. Ce qui a choqué la mère et la fille. En effet, le médecin n’était pas légalement autorisé à aborder le sujet, pas plus que sa mère à donner son consentement.
Source : Toronto Star, Lisa Bendall (21/12/2020) – Photo : Pixabay