L’hôpital St Paul à Saskatoon, au Canada, ne propose pas l’aide médicale à mourir. Les patients qui font ce choix « sont transférés vers d’autres établissements ». Alors que ce transfert a failli être remis en cause par l’épidémie de Covid-19, Jean Morrisson, présidente de l’hôpital et PDG d’Emmanuel Care qui en est le propriétaire, a dû s’expliquer.
La politique de l’hôpital sur ce sujet « est enracinée dans la croyance catholique que la vie est sacrée » a-t-elle déclaré. Ainsi les soins prodigués « ne prolongent pas la mort et ne la hâtent pas ». La présidente a également fait valoir que l’hôpital avait permis le développement de l’unique unité de soins palliatifs de la ville, ainsi qu’un hospice de 15 lits pour personnes en fin de vie, qui doit être terminé à l’automne.
L’hôpital a également fait l’objet de critiques pour avoir choisi de ne pas fournir l’aide médicale à mourir « alors qu’il reçoit des fonds publics ». Le gouvernement de la province a engagé « environ 4,8 millions de dollars » de financement pour l’hospice à ce jour.
Au Canada, la législation fédérale « adoptée en 2016 » permet aux adultes « admissibles » de demander une aide médicale à mourir, mais elle n’oblige pas les prestataires de soins de santé à la leur fournir.
Pour aller plus loin :
CBC, Alicia Bridges (28/04/2020)