La justice suisse s’interroge sur les circonstances du décès de l’Américaine qui aurait mis fin à ses jours en ayant recours à la « capsule » de suicide assisté Sarco (cf. Un premier suicide avec la capsule Sarco). En effet, alors que la mort est censée être provoquée par une asphyxie à l’azote, l’Américaine présente « des marques inexpliquées sur le cou » selon les informations communiquées par le médecin légiste au procureur. Ce qui laisse supposer que la mort est due à une strangulation.
Florian Willet, président de The Last Resort, la société qui propose la capsule, est toujours en détention provisoire, cinq semaines après les faits. Il était la seule personne présente dans la forêt au moment du décès de la femme. Deux avocats et une photographe néerlandaise avaient également été arrêtés mais, arrivés sur les lieux après le décès, tous ont finalement été libérés après 48 heures.
« Tout se passe bien en Suisse » ?
Bien que les faits aient été filmés, « une pratique courante parmi les organisations d’aide à la mort en Suisse pour prouver que la personne s’est donné la mort de son plein gré », il y aurait des « lacunes inexpliquées » dans l’enregistrement. The Last Resort nie que son président ait étranglé la femme, affirmant qu’elle souffrait d’une ostéomyélite, ce qui aurait causé les marques.
Le procureur général n’a pas répondu aux questions des médias, « se référant au secret de l’instruction ».
Réunie en congrès le 26 octobre, l’organisation Exit a présenté diverses revendications (cf. Suicide assisté : l’ancien vice-président d’Exit acquitté). En « premier lieu », que la Suisse « continue à ne pas avoir de législation spécifique » en matière de suicide assisté. « Tout se passe bien en Suisse et nous n’avons pas besoin de lois supplémentaires », estime sa présidente Marion Schafroth.
Sources : 20 minutes, Christine Talos (29/10/2024) ; 20 minutes, ewe (27/10/2024) ; The Local, Helena Bachmann (30/10/2024)