Le 12 juin, la CEDH a rejeté le recours d’un Hongrois qui demandait à accéder à l’euthanasie ou au suicide assisté pour mettre fin à sa vie lorsqu’elle deviendrait « insupportable » pour lui.
Le requérant, Daniel Karsai, un avocat de 46 ans, est atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA), ou maladie de Charcot, depuis juillet 2021.
Ne pouvant plus ni marcher, ni manger seul, et nécessitant une aide quotidienne, il a saisi la juridiction internationale. La loi hongroise interdit en effet d’« aider » une personne à mourir, y compris en lui permettant de se rendre dans un pays où le suicide assisté ou l’euthanasie sont autorisés.
La CEDH a traité l’affaire en priorité suite à l’audience qui a eu lieu fin novembre 2023.
La Cour a considéré que le cadre juridique hongrois ne viole pas la Convention des droits de l’Homme. Elle a toutefois précisé que le texte doit être interprété et appliqué « à la lumière de notre époque ». Cette question pourra donc être à nouveau examinée en tenant compte « des évolutions des sociétés européennes et des normes internationales en matière d’éthique médicale ».
L’arrêt souligne en outre que « des soins palliatifs de haute qualité, dont l’accès à une gestion efficace de la douleur, sont essentiels pour garantir une fin de vie digne ».
Source : AFP (13/06/2024)