En Chine, de nouvelles directives ont été adoptées pour réduire le nombre d’avortements pratiqués « à des fins non médicales ».
La Chine avait déjà adopté des mesures strictes pour empêcher les avortements en fonction du sexe. L’IVG sélective avait conduit à un déséquilibre massif : 30 millions d’hommes de plus que les femmes (cf. En Chine, les avortements de filles après des analyses de sang illégales à Hong-Kong sont monnaie courante ; Avortements sélectifs : il manque 80 millions de femmes en Chine et en Inde).
En 2018, les autorités sanitaires chinoises avaient averti que l’avortement « était nocif pour le corps des femmes et risquait de provoquer l’infertilité ». La province du Jiangxi avait aussi imposé l’autorisation par trois personnels de santé des interruptions de grossesse après quatorze semaines.
Depuis juin 2021, les couples chinois sont autorisés à avoir trois enfants (cf. En Chine, la « politique des deux enfants » encourage l’avortement ; Chine : le gouvernement passe à la politique des trois enfants).
Dans les nouvelles directives publiées le lundi 27 septembre, l’Etat chinois s’est aussi engagé « à améliorer l’accès global des femmes aux services de santé avant la grossesse ».
Si la Chine reste le pays le plus peuplé au monde, son taux de fécondité décroit. Il est passé de 1,6 enfant par femme en 2016, à 1,3 en 2020. Depuis plusieurs décennies, l’avortement a largement été utilisé pour limiter la croissance démographique. Selon les statistiques gouvernementales, 336 millions d’IVG ont été pratiquées entre 1971 et 2013. Entre 2014 et 2018, il y a eu « en moyenne 9,7 millions d’avortements par an, soit une hausse d’environ 51% par rapport à la moyenne 2009-2013 ».
Sources : Reuters, Roxanne Liu et David Stanway (27/09/2021) ; The Guardian (27/09/2021)