Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) vient de rendre son avis n°93 sur la commercialisation des cellules souches humains et autres lignées cellulaires.
Si, pour le CCNE, “une lignée cellulaire en tant que telle ne peut faire l’objet d’une commercialisation“, il plaide pour “une certaine forme de commercialisation qui prenne en compte le coût de l’ingénierie mais qui respecte le principe de non patrimonialité du corps humain, c’est à dire que le don de tout ou partie de son corps ne peut se faire que gratuitement avec un consentement libre et éclairé“.
A la question, “peut-on considérer qu’à une étape donnée les cellules souches ont changé de nature par rapport à la cellule initiale ?“, le CCNE répond par la négative.
Le CCNE est néanmoins conscient du “risque de dérive commerciale d’utilisation d’embryons comme fournisseurs de cellules souches embryonnaires“. Mais, selon le CCNE, la législation française devrait être capable de “limiter” ces dérives.
Certains membres du CCNE préféreraient toutefois s’opposer à toute forme de commercialisation des cellules souches embryonnaires en raison du risque trop important d’une instrumentalisation de l’embryon. D’autres estiment qu’une simple “démarche éthique peut changer la nature du marché en modifiant le comportement des concurrents commerciaux“.
Les 28 et 29 novembre, se tiendront les journées annuelles d’éthique, organisées par le CCNE sur le thème “La santé, la connaissance et l’argent”.
>> Lire en ligne l’avis du CCNE
La Croix 17/11/06 –