Compte rendu des auditions sur le clonage

Publié le 6 Avr, 2006

 Un compte rendu des auditions publiques, organisées le 22 novembre 2005 à l’Assemblée nationale sur les cellules souches, a été mis en ligne hier.

Alain Claeys, rapporteur de l’office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (Opcset) estime qu’il faut introduire la notion de clonage dans la loi, bien que les espoirs thérapeutiques qui en découlent soient largement hypothétiques. 

Au cours de ces auditions, on a assisté à l’émergence d’un nouveau discours sur les cellules souches et le clonage. "Il faut dire la vérité : on a traité ce sujet [clonage thérapeutique] dans l’urgence. Cela a été nuisible à une réflexion approfondie. Le travail sur les cellules souches est encore du domaine de la seule recherche fondamentale. Il faut cesser de laisser croire à des applications thérapeutiques lointaines" a-t-il expliqué. Il prône cependant l’obtention de cellules souches par clonage parce que "tous les chercheurs le demandent". 

Il reconnaît que le statut de l’embryon suscite toujours un vif débat mais explique-t-il, le principal problème éthique est celui du don d’ovocytes. "Aux Etats-Unis, cela suscite déjà tout un marché" souligne-t-il, avant de conclure que "refuser cette commercialisation est un préalable non négociable". Cette question résolue, Alain Claeys estime qu’il faudrait revoir la loi de bioéthique de 2004.

Rappelons qu’en novembre dernier, la Fondation Jérôme Lejeune avait dénoncé ces auditions et leur "mise en scène".

Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, s’indignait alors de la manipulation de l’opinion publique : "D’abord, il est mensonger de présenter des auditions sur les cellules souches alors qu’il ne s’agit en réalité, que d’auditions sur le clonage. Ensuite, il est scandaleux d’organiser des auditions où toutes les personnes entendues sur le clonage sont connues pour y être favorables". Et de s’interroger sur la valeur d’une loi en France : "La loi de bioéthique de 2004 a condamné le clonage. La volonté du peuple s’est exprimée avec 5 années de retard qui ont permis une réflexion approfondie. Or cette volonté exprimée démocratiquement est déjà remise en cause par un lobby qui se permet de redéfinir la position de la France sur le sujet à peine un an après le vote de la loi, tous les décrets d’application n’ayant même pas encore été pris. C’est dire le poids de la loi dans notre pays !".

Lire le communiqué de presse de la Fondation Jérôme Lejeune sur cette audition 

La Croix (Marianne Gomez) 06/04/06 – Le Quotidien du Médecin 10/04/06

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