En Suisse, « en Romandie et au Tessin », la demande pour des formulaires relatifs aux directives anticipé « a bondi de plus de 50% durant le confinement » selon Tatjana Kistler, porte-parole de Pro Senectute[1]. « En Suisse alémanique, avant la crise du coronavirus, 50% des personnes de plus de 65 ans disposaient des documents nécessaires à l’établissement de directives anticipées, mais ne les avaient pas remplis » précise-t-elle, estimant que « le pourcentage de documents complétés a désormais augmenté de manière significative ».
En 2017, « une enquête démographique commandée par Pro Senectute », « pour laquelle 1200 entretiens téléphoniques avaient été menés auprès de personnes âgées de 18 à 99 ans », a montré que « 22% de la population avait établi des directives anticipées ». « La majorité (47%) était des personnes âgées de 60 à 70 ans » précisent les résultats. « La proportion dans la région germanophone (27%) était supérieure à la moyenne nationale, tandis que dans les régions francophone (10%) et italophone (5%), elle était beaucoup plus faible ».
La porte-parole de l’association précise : « même avant la pandémie, nous constations déjà que de plus en plus de jeunes s’intéressent à la question des dispositions personnelles ».
Pour aller plus loin :
Belgique : les personnes âgées ont « davantage peur d’un nouveau confinement que du virus lui-même »
Mortalité record en Belgique liée au COVID-19 : une conséquence de la légalisation de l’euthanasie ?
Covid-19, ou l’expérience de la fragilité humaine
Face à la pandémie, « revenir à l’essentiel pour saisir la pleine valeur de la vie »
SwissInfo, Marcela Aguila Rubín (23/07/2020)