A l’occasion de la révision des lois de bioéthique, la Cité des Sciences de la Villette organise une exposition sur la médecine préventive. Avec le millier de tests génétiques aujourd’hui disponibles – dont la plupart sont des tests prénataux et néonataux – la médecine est entrée dans une nouvelle ère, celle de la prévention plutôt que la guérison. Il est désormais possible de détecter une maladie avant d’en voir les premiers symptômes : avec les tests prédictifs, on "espère" savoir quelle personne est susceptible de développer un cancer ou une maladie dégénérative par exemple.
Aujourd’hui, en France, près de 70% des anomalies congénitales fœtales sont dépistées contre 16% en 1983. Et, à Paris, le nombre de naissances d’enfants trisomiques 21 est, depuis quelques années, autour de 7 naissances pour 10 000 alors que le nombre de fœtus atteints de trisomie 21 continue d’augmenter. [NLDR : 96% des enfants trisomiques 21 dépistés in utero sont avortés.]
Mais l’utilisation de ces tests suscite des interrogations quant à leur fiabilité, au droit de ne pas savoir ou aux potentielles dérives discriminatoires. En 2004, la France avait interdit le recours aux tests ADN en dehors des domaines médical, scientifique et judiciaire.
Europe 1.fr 30/09/08
