Selon une étude américaine, menée en collaboration avec des chercheurs hollandais, notre environnement périconceptionnel marquerait nos gènes à vie. On savait que l’activité des gènes peut être influencée par divers facteurs environnementaux, notamment par l’alimentation. Des travaux conduits sur des animaux avaient aussi révélé que l’environnement périconceptionnel pouvait jouer un rôle dans la mise en place des marqueurs épigénétiques. Désormais, cette hypothèse a été vérifiée sur l’homme.
En étudiant l’ADN d’individus conçus pendant la famine d’Amsterdam, au cours de l’hiver 1944-1945, Lumey et coll. ont montré qu’"une exposition transitoire à un environnement délétère peut entraîner des modifications de notre génome qui persisteront toute notre vie". Les chercheurs veulent maintenant découvrir les conséquences de ces modifications épigénétiques qui pourraient expliquer le développement de certaines maladies.
Le Quotidien du Médecin (Elodie Biet) 28/10/08