Une équipe de chercheurs américains, dirigée par le Dr Yoon-Young Jang de l’université Johns Hopkins (Baltimore) a démontré que les cellules de foie (cellules hépatiques) dérivées de cellules iPS sont fonctionnelles et capables d’être greffées et de régénérer un foie malade.
Publiée dans Science Translational Medicine, cette étude pourrait avoir des répercussions importantes dans le traitement d’insuffisance hépatique terminale résultant par exemple d’une cirrhose ou d’un cancer du foie, maladies pour lesquelles une greffe de cellules hépatiques est nécessaire. Cependant, les cellules hépatiques adultes ont un potentiel prolifératif limité et les cellules souches hépatiques sont difficiles à isoler.
Les cellules iPS, elles, peuvent être obtenues à partir d’une infime quantité de cellules de divers tissus, multipliées indéfiniment en culture et amenées à se différencier en cellules hépatiques. L’équipe du Dr Jang a ainsi obtenu des cellules hépatiques à partir de cellules iPS dérivées de cellules de peau, de moelle osseuse, de fibroblastes hépatiques et hépatocytes.
Les cellules ainsi différenciées ont été injectées à des souris atteintes de cirrhose hépatiques. Elle se sont montrées capables de repeupler le foie avec une efficacité similaire aux cellules hépatiques humaines adultes et de sécréter les protéines hépatiques humaines à des concentrations comparables à celles des protéines sécrétées par des cellules hépatiques humaines.
Des études complémentaires, destinées à évaluer l’efficacité et la sécurité de cette approche, sont nécessaires avant de débuter les essais cliniques.
Le Quotidien du médecin (Dr Véronique Nguyen) 16/05/11