Lila Ammouri, 54 ans, et Susan Frazier, 40 ans, ont décidé de mettre fin à leurs jours dans une clinique suisse d’« aide à mourir », après être devenues « fatiguées de la vie ».
Philip Nitschke, directeur d’Exit International, déclare que les deux sœurs vivant en Arizona « souffraient de “frustrations” médicales telles que l’insomnie chronique, le vertige et le mal de dos ». « Elles n’étaient pas bien à 100% », tente-t-il de résumer.
Devenues membres d’Exit en octobre 2020, puis ré-orientées vers Pegasos [1] en mars 2021, la crise du Covid-19 retarde leur voyage vers la Suisse (cf. Suicide assisté : EXIT reste ouvert à la clientèle étrangère). Finalement elles s’envolent pour Bâle le 3 février dernier, « sans prévenir leur frère et seul parent survivant, Cal, qui vit à New York, ni leurs collègues ou amis ». Elles sont décédées le 11 février.
L’incompréhension des proches
Face à leur absence, leurs collègues de travail sonnent l’alarme le 15 février. Et le 23 mars, c’est un porte-parole du parquet de Bâle-Campagne qui confirme le décès des deux sœurs. Des « suicides assistés » qui se sont déroulés « dans le cadre légal ».
Cal, le frère de Lila et Susan a appris la mort de ses sœurs par la presse. « Je ne m’en remettrai jamais », a-t-il réagi, affirmant que ses sœurs « étaient en parfaite santé ».
En Suisse, « il n’est pas nécessaire d’être en fin de vie ou atteint d’une grave maladie pour avoir accès à un suicide assisté ». Le directeur d’Exit précise que la politique de l’association est « de n’assister que les plus de 50 ans » (cf. Suisse : la « capsule » pour suicider soulève de nombreuses questions, y compris juridiques).
[1] L’organisme n’exige pas de preuve de maladie en phase terminale
Sources : The Independent, Bevan Hurley (28/08/2022) ; Le Matin, R.M. (25/03/2022)