Le 2 septembre 2022, alors qu’Emmanuel Macron décorait Line Renaud de la grand-croix de la Légion d’honneur, il déclarait : « Votre combat pour le droit de mourir dans la dignité vous ressemble et nous oblige ». Il y a quelques semaines, l’artiste avait co-signé, avec le député Olivier Falorni, une tribune pour réclamer la légalisation de l’euthanasie (cf. Claire Fourcade : « Le débat public doit se fonder sur des données fiables et dénuées de toute instrumentalisation »). Un « combat » « dicté par la bonté, l’exigence et cette intuition unique que c’est le moment de faire, alors nous ferons », a ajouté Emmanuel Macron.
Cette déclaration a été appréciée par Jean-Luc Romero-Michel, président d’honneur de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) dont Line Renaud est la marraine. Il affirme sur twitter que le président lui a confirmé le vote d’une loi en 2023.
Pourtant, Elisabeth Borne vient tout juste d’annoncer le lancement d’une « convention citoyenne sur la fin de vie » dans les semaines à venir (cf. Fin de vie : la consultation citoyenne « lancée dans les prochaines semaines »). Ses conclusions seraient-elles déjà rédigées ? C’est l’avis d’Erwan Le Morhedec, auteur de Fin de vie en République, qui, en légende de la cérémonie autour de Line Renaud, a ironisé sur twitter « clôture hier soir de la Convention Citoyenne sur la Fin de Vie entre initiés, avant son ouverture ».
Complément du 06/09/2022 : Alors que le 43e Congrès de la Mutualité française doit s’ouvrir demain à Marseille, son président, Eric Chenut, a fait savoir qu’il était favorable à la création d’”une aide active à mourir” (cf. Le Président de la Mutualité française réclame l’euthanasie). Il suggère également de « rendre “opposables” les directives anticipées » (cf. Fin de vie : Le Conseil constitutionnel saisi sur la question des directives anticipées).
Sources : Gènéthique magazine (05/09/2022); AFP (05/09/2022)