Don de gamètes : l’anonymat sans rapport avec la connaissance des origines ?

Publié le 22 Fév, 2011

Louis Bujan, professeur des universités et praticien hospitalier en médecine de la reproduction, président de la fédération des Cecos (Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme) et Jean-Claude Mazzone, psychiatre et psychanalyste attaché aux Cecos, publient un texte dans Le Monde.fr sur l’anonymat du don de gamètes.

Selon eux, on ne peut identifier filiation de la procréation par don de gamètes et filiation par adoption. Ils estiment en effet que, contrairement à l’enfant adopté qui a une histoire antérieure à l’adoption, "l’enfant issu d’un don de gamètes n’a pas d’autre histoire que celle de ses parents qui ont désiré et mis en œuvre sa conception".

Ils affirment également qu’il est illusoire de penser l’existence d’un "père biologique" "si on accepte que la réalité fécondante de la pensée et du désir de ces parents est à l’origine de l’enfant". "Le droit de tout enfant à connaître ses origines n’est aucunement bafoué par l’anonymat du don" concluent-ils.

Pourquoi alors recommander aux parents de révéler à leurs enfants qu’ils ont été conçus avec l’aide d’un tiers ? "Nous considérons […] que le secret est l’un des symptômes d’un deuil bloqué de la fertilité et à ce titre nous mettons tout en œuvre pour que ce symptôme ne se mette en place. […] La levée du secret nous apparaît comme une étape clé gage de la réussite de la mise en place de la paternité." L’anonymat serait donc le garant de la disparition du secret dans la mesure où le fait de "disposer d’un gamète libre de tout lien affectif" permettrait au père d’intention de parler plus librement du don de gamètes.

Le Monde.fr 22/02/11

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