Donner un statut juridique aux cendres funéraires

Publié le 15 Déc, 2005

Le journal La Croix accorde une interview à Brice Hortefeux, Ministre délégué aux collectivités territoriales, sur le devenir des cendres funéraires.

Ce dernier souligne qu’en raison d’un vide juridique, les cendres sont considérées comme des biens ordinaires et non comme des restes humains. Il précise que la liberté des familles est totale et qu’il souhaite arrêter une position claire sur le statut de ces cendres.

Pour cela, il propose que les cendres bénéficient d’un statut juridique. Dans ce sens, il va prochainement mener une consultation auprès d’autorités morales, religieuses et juridiques ainsi que de sociologues et d’historiens. 

Il estime que la volonté du défunt est primordiale mais qu’en son absence les cendres "doivent faire l’objet d’une protection conforme avec l’idée qu’une société évoluée se fait du respect dû à ses défunts".

Aujourd’hui, 71% des cendres sont remises aux familles sans indication précise de leur destination. Cette liberté laissée aux familles donne parfois lieu à des abus graves portés à la mémoire des défunts estime le Ministre. C’est pourquoi, il souhaite que cette liberté soit encadrée.

En 1980, la crémation concernait 1% des décès. En 1994, 10,5% et en 2004, 23,5% soit 120 000 crémations : "il est urgent de donner aux cendres un cadre juridique" conclut-il. 

La Croix (Laurent Boissieu – Bernard Jouanno) 15/12/05

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