Embryon : les chrétiens appelés à faire des choix politiques

Publié le 7 Juil, 2006

A propos des premières autorisations en France de recherche sur l’embryon, Mgr André Vingt-Trois a appelé les chrétiens et les hommes de bonne volonté, sur les ondes de Radio Notre-Dame le 23 juin dernier, à "ne pas accepter le silence, à ne pas accepter qu’il y ait une conspiration pour faire passer en douceur, à la faveur du début de l’été, une mesure qui a des conséquences tout à fait dramatiques pour l’avenir de l’espèce humaine". La question à se poser est la suivante : sommes-nous prêts à tout mettre en oeuvre pour nous engager à défendre la dignité de tout être humain, qu’il soit un embryon ou un vieillard en fin de vie ? Il attend des chrétiens qu’ils demandent aux futurs candidats des présidentielles de s’engager sur ces questions.

Dans le magazine Paris Notre-Dame, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, explique pourquoi ces autorisations ont un caractère nouveau alors même qu’elles sont permises par la loi."Certes, la loi autorise mais elle n’oblige en rien. Entre l’autorisation législative générale et le feu vert donné par l’Agence de biomédecine aux chercheurs, il y a juste l’espace de la conscience".

Frédérique de Watrigant, rédactrice en chef de Paris Notre-Dame, fait remarquer que la France entre "dans le club des nations qui traitent l’être humain comme un matériau de laboratoire". Les lois de bioéthique votées en 2004 interdisent en principe la recherche sur l’embryon mais l’autorisent à titre exceptionnel. Cette situation "ubuesque" donne "sans doute bonne conscience aux parlementaires, mais cela nous donne une bonne raison de ne pas les réélire", estime F. de Watrigant.

Il se tient actuellement à Valence (Espagne) la 5ème Rencontre mondiale des familles. Un enjeu important pour l’Église explique Mgr Karl Josef Romer, secrétaire du Conseil Pontifical pour la famille : "nous sommes préoccupés par la tendance des hommes politiques à s’emparer de dossiers complexes comme ceux des filiations, des structures familiales, des recherches sur l’embryon. On ne bouleverse pas la société comme on décide de la construction d’un TGV !". Dans un discours du 6 juin 2005, Benoît XVI expliquait : "nous savons bien que, pour une oeuvre d’éducation authentique, il ne suffit pas d’une théorie juste ou d’une doctrine à transmettre. Il faut quelque chose de beaucoup plus grand et humain, de la proximité, quotidiennement vécue, qui est propre à l’amour et qui trouve son milieu le plus propice avant tout dans la communauté familiale".

Paris Notre Dame n°1148 06/07/06 – La Croix (Isabelle de Gaulmyn) 07/07/06

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